Stockholm de notre correspondant
C'est l'une des photos célèbres de la Seconde Guerre mondiale. Prise par un reporter soviétique, elle illustre les derniers combats livrés dans la capitale allemande. Début mai 1945, dans une rue désolée de Berlin, un véhicule blindé allemand, qui a tenté en vain une sortie, est abandonné. Les SS de la plaque d'immatriculation indiquent son origine. Sur le blindage frontal, une croix gammée arrondie, symbole de la division Nordland. A droite, le corps d'un soldat en uniforme allemand. De son visage caché par le casque, on n'aperçoit que la mâchoire tournée vers le ciel. L'un des derniers tués pour la défense d'un Reich millénaire est un Suédois: Ragnar Johanson. Il fait partie de ces quelques centaines de Suédois qui se sont engagés volontairement pour servir le régime nazi. Cette photo apparaît dans le livre du journaliste Bosse Schön (qui vient de sortir,) les Suédois qui ont combattu pour Hitler. Ils étaient 260 engagés dont 42 vivraient encore. Aucun n'a jamais été inquiété.
«Perturbé». Même si la présence de Suédois dans les rangs des divisions SS Nordland et Wiking n'est pas une nouveauté, la masse d'informations rassemblées pour la première fois a provoqué un raffut terrible en Suède, d'autant plus que Stockholm accueille depuis hier une conférence internationale sur l'holocauste. Le Premier ministre suédois s'est déclaré lui-même extrêmement «perturbé» par cet ouvrage. Le décalage entre la volonté d'organiser un forum sur cette périod