C'est le dernier concept novateur espagnol, qui pourrait bientôt
faire recette de ce côté-ci des Pyrénées. Lancé par l'inévitable Inditex le groupe dont Zara est la marque de référence , Bershka a déjà commencé à faire des ravages dans le coeur des «Carmen en fleurs». Car cette chaîne est très ciblée: les adolescentes de 13 à 18 ans. Originalité: la boutique n'en est presque pas une. L'«espace Bershka» serait plutôt un «mini-théâtre», selon l'expression d'Inditex, un lieu interactif, une salle de récréation ou une discothèque diurne, au choix. Bref, il s'agit quasiment de faire oublier qu'on y vend la panoplie complète de la «Lolita ibère» qui veut paraître chic et branchée auprès de ses copines du collège. Entre les piles de pulls taillés court et les pantalons moulants, des postes de télé passent des clips en boucle, des postes pour écouter les derniers CD pop-latino ou techno vous extraient quelques minutes du décor, sur le modèle Fnac; des slogans hédonistes vous titillent l'appétit consumériste et, dans certaines boutiques, des DJ professionnels viennent le samedi «chauffer» les esprits dansants avant la fièvre nocturne. Chez Bershka, l'achat devient ludique: les fringues sont divisées en couleurs et des accessoires casquettes, montres, sacs à main" très adaptés vous dissuadent d'aller compléter vos courses ailleurs.
Dans certaines boutiques de Galice, on y voit un salon de coiffure intégré et un espace lecture «comme à la maison». Pour l'heure, avec sa quarant