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Libération

Oum Kalsoum en plein boom

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Vingt-cinq ans après sa mort, «la Dame de la chanson arabe» est aussi populaire que de son vivant.
publié le 3 février 2000 à 22h28

L'événement du dernier ramadan, qui s'est terminé début janvier, a été sans conteste le feuilleton la Dame de la chanson arabe, retraçant la vie d'Oum Kalsoum et diffusé en prime time par la télévision égyptienne. Le succès de la série, achetée par une trentaine de chaînes arabes, intervient vingt-cinq ans après la mort de la chanteuse, le 3 février 1975. «Il suffisait qu'une chanson passe à l'écran pour que le lendemain les ventes de CD et de cassettes explosent», confie un responsable de Sawt al-Qahira (la Voix du Caire), la compagnie détentrice des droits de la chanteuse. Les touristes du Golfe se sont arraché les pièces d'or frappées à son effigie pour les offrir en gage d'amour à leurs dulcinées. Même la radio Sawt al-Arab a décidé de participer aux célébrations en diffusant un programme d'entretiens réalisés avec la chanteuse en 1971.

Attachée à Nasser. Souma (comme l'appelle les Egyptiens) reste incontestablement la plus grande chanteuse arabe du siècle. Mais même si elle n'a jamais quitté la tête des ventes d'albums, son culte, contrairement à celui d'Abdel Halim, autre mythe du panthéon musical, a toujours été plus discret, plus pudique. Surtout, il a connu une éclipse dans les années 1970 (on dit que l'épouse du raïs Sadate, Jihane, n'aimait pas beaucoup cette femme sans manières qui se conduisait comme une reine d'Egypte et restait attachée à son Gamal Abdel Nasser). Dans les années 1980, la jeel (le raï égyptien) a tout balayé et relégué les class