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Libération

L'Afrique éprise de courtUn engouement dont témoigne le 22e Festival de Clermont-Ferrand. 22e Festival international du court métrage jusqu'au 12 février à Clermont-Ferrand; tél.: 04 73 91 65 73.

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publié le 12 février 2000 à 22h17

Si le court métrage est l'école de formation des cinéastes, Clermont

est sans doute celle des spectateurs. Des classes de gamins aux bandes de jeunes, le public se presse en masse: 125 000 personnes convergent chaque année vers le Festival international du court métrage. Pour sa vingt-deuxième édition, Clermont perpétue donc son image prospective, tout en rafraîchissant la mémoire. Ainsi, à côté des compétitions internationale (73 films) et française (61 films), la manifestation rend hommage à Paul Paviot qui, en son temps (1953), participa avec Resnais, Franju et autres à la défense du court d'auteur. Par ailleurs, une rétrospective esquisse en 34 films les contours de la cinématographie africaine de ces trente dernières années.

Complet, engagé. «Ce festival représente sans doute l'éventail le plus complet de ce qui se fait en court métrage dans le monde, estime Hélène Veyssières, d'Arte. J'y trouve l'occasion exceptionnelle de voir les films en salles, dans de bonnes conditions, mais aussi de percevoir les réactions du public.» Par le biais de l'émission Court circuit du lundi, Arte est l'un des importants diffuseurs de films courts, après Canal + (vingt-sept heures sur l'année pour la première, contre deux cent cinquante pour la seconde).

Si Clermont est devenu un marché incontournable pour les chaînes, il est aussi pour les programmateurs l'occasion de découvertes. «Il y a toujours eu ici une belle vitrine du cinéma africain, explique Alain Burosse, de Canal +, mais cette a