Berlin, de notre correspondante.
Le projet n'est pas encore vraiment ficelé, mais l'intitulé est prometteur: une «Académie franco-allemande du film» va être créée, a annoncé vendredi le chancelier allemand, Gerhard Schröder, recevant la ministre française de la Culture, Catherine Trautmann, à Berlin. Sous ce nom ronflant («un titre bien français», persifle-t-on à la chancellerie, où l'on raconte que l'idée initiale est venue de Jacques Chirac, qui, à force d'insister, a réussi à la mettre dans la tête de Schröder), Français et Allemands entendent caser quatre projets: la création d'un fonds de soutien à la distribution chaque année de cinq films français en Allemagne et cinq films allemands en France, une nouvelle impulsion à la coproduction de films, des bourses d'échange pour les étudiants des écoles françaises et allemandes de cinéma, et enfin des rencontres régulières, une à deux fois par an, entre professionnels français et allemands du film et de la télévision, sous le patronage de leur ministre respectif de la Culture.
Financement à préciser. Ce catalogue de bonnes intentions manque encore de corps: aucune précision n'a été donnée hier sur l'enveloppe budgétaire qui sera dégagée pour financer le fonds d'aide à la distribution ou les bourses aux étudiants. «C'est encore prématuré. Les formes concrètes de la coopération à venir sont encore vagues, les détails doivent être discutés dans les jours à venir», explique-t-on côté allemand, prévenant que de toute façon il ne fau