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Libération
Critique

50e festival du film de berlin. Dans un nouveau décor, première sensation: un docu sur les Sex Pistols. La Berlinale, de brique et de rock (Stanley Kwan, Julian Temple, Olivier Ducastel,Jacques Martineau)

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publié le 14 février 2000 à 22h16

Berlin envoyé spécial

On ne voudrait pas être désagréable mais la Postdamerplatz ne serait-elle pas plus adaptée à un meeting mondial du char à voile plutôt qu'au festival de cinéma qui s'y déroule depuis mercredi soir? Difficile en effet d'échapper aux bourrasques finistériennes qui s'engouffrent dans les rues tracées au cordeau de ce quartier flambant neuf. La plus sculptée au gel Super Glu des chevelures festivalières n'y résiste pas et ce sont donc des spectateurs hirsutes et aux joues à moitié desquamées qui arpentent les différents lieux de la manifestation, entre le Berlinale Palast donnant sur la minuscule Marlene-Dietrich Platz et la poignée de multiplexes mobilisés alentour. Le festival essuie les plâtres et d'ailleurs la peinture n'est pas encore complètement sèche, des ouvriers casqués s'activant partout dans un désordre de sacs de ciment et de rouleaux de laine de verre. Une fois franchi un certain périmètre, c'est toujours un paysage de grues, de palissades et de chantiers hétéroclites qui se découpe à perte de vue. Néanmoins, le déménagement du festival se révèle être une réussite. Les multiplexes investis (Cinemaxx et Cinestarr) sont dotés de salles élégantes et les projections sont impeccables. Kwan se répète. Des films livrés à la pelle, comme d'habitude, on extrait d'abord une grosse déception en compétition officielle, le nouveau Stanley Kwan, dont on a pu découvrir l'an passé l'essentiel Center Stage. Le Hongkongais cherche absolument à acclimater le ci