Quoi qu’en pensent les césars, d’où il sera singulièrement absents amedi soir, l’un des films français qui symbolisera le mieux notre beau pays en sa fin de siècle sera probablement Romance. Et c’est à peine un point de vue critique: plutôt une donnée statistique, le bilan objectif que l’on peut tirer de la carrière proprement incroyable du film à l’étranger. Certes, le film de Catherine Breillat s’est naturellement vendu moins cher et rapportera au total moins d’argent qu’Astérix contre César ou la Jeanne d’Arc de Besson, mais à son échelle il fait beaucoup mieux que ces superproductions. En terme d’impact médiatique d’abord, il est sans doute le film européen dont on a le plus parlé à travers le globe depuis mettons » le Dernier tango à Paris. Et, en terme de territoires conquis, il réalise un résultat sans précédent qui laisse encore tout ému son heureux producteur Jean-François Lepetit, patron de Flach Films. Lepetit n’est pourtant pas un bleu: son plus fameux fait de gloire reste à ce jour d’avoir produit Trois Hommes et un couffin, superbingo national et joli carton à l’export lui aussi: «Bien sûr, le film de Coline Serreau a été beaucoup plus rentable à l’étranger, où les télés l’achètent encore régulièrement. Mais, en termes de territoires commerciaux conquis et de nombre de pays auxquels le film a été vendu, Romance bat facilement tous les autres films dont j’ai pu m’occuper depuis que je suis dans le métier.» Pas profilé pour l’export. Même ébahissem
Analyse
«Romance», une affaire.
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par Olivier Seguret
publié le 16 février 2000 à 22h48
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