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Libération
Critique

Un film d'animation qui fait preuve d'un grand réalisme et d'un souci pédagogique. «Le Journal d'Anne Frank» en livre d'images. Le Journal d'Anne Frank dessin animé de Julian Y. Wolff. 1 h 29.

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publié le 23 février 2000 à 22h40

Dans le port d'Amsterdam une escadrille de mouettes survole les

canaux et nous entraîne vers les rues de la ville. Succédant au bateau qui passait dans la brume, un tramway fait son plein de citadins. Un monsieur porteur d'un paquet (et d'une étoile jaune) ralentit son pas à proximité d'un attroupement. Des hommes en armes incitent bruyamment d'autres voyageurs à s'entasser dans un camion. Panoramique sur les façades des maisons. Le monsieur rentre chez lui, retire son manteau et déploie les cadeaux d'anniversaire destinés à la plus jeune de ses filles. Le plus apprécié est bien sûr le cahier rouge et blanc qui recevra les confidences d'une brunette de 13 ans (dès l'été 1942), peu avant son entrée dans la clandestinité. Appréciant sa vivacité à l'école, sa témérité à vélo, on assiste ensuite au départ précipité de la famille Frank, occasionné par la convocation de la fille aînée" Puis à l'aménagement difficile dans les combles d'une entreprise du centre-ville. Un espace réduit qu'ils partagent bientôt avec d'autres réprouvés en attente de jours meilleurs. Les tensions qui en résultent alternent avec des moments plus chaleureux, avivés par la radio anglaise annonçant the end of the beginning.

Transposé (tracé et gouaché) sur cellulo avec un grand souci de réalisme et une égale volonté d'authenticité, tant dans la représentation physique des personnages que dans la reconstitution de l'environnement, le Journal d'Anne Frank touchera sans nul doute le jeune public à qui il s'adres