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Libération
Critique

POP. Le premier album des poulains de Massive Attack arrive dans les bacs précédé d'une rumeur bienveillante. Day One voit le jour. Day One, CD:«Ordinary Man» (Melankolic/Delabel)

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publié le 26 février 2000 à 22h36

Donny et Phelin sont sereins. Leur premier album va enfin sortir.

Cela fait tellement longtemps qu'il est prêt qu'ils ne s'impatientent même plus. Au siècle dernier, une date de sortie avait été avancée, le disque envoyé aux journalistes" «Mais après avoir travaillé plus d'un an dessus, nous n'allions pas le balancer comme ça dans la nature. Pas question qu'il soit noyé dans la masse des rééditions et compilations de Noël.» En Angleterre, quelqu'un a dû s'apercevoir à temps que Day One avait un trop fort potentiel commercial pour être sacrifié. La sortie a alors été repoussée. Le reste de l'Europe a suivi. Ordinary Man arrive finalement à une date réputée plus appropriée pour ce genre d'album, même si le marché est tout autant saturé. Qu'importe, entre-temps la rumeur Day One a pu circuler. Et pour une fois elle semble justifiée. D'ailleurs, sur Radio Nova, qui programme depuis plus de quatre mois ce disque virtuel, chaque passage de Waiting for a Break ou de I'm Doing Fine suscite des réactions. «Normal, analyse un des programmateurs de la station, c'est pop, hip hop, frais, original et en même temps accessible.» C'est à peu près ce qu'a dû penser Robert Del Naja (alias 3D) quand, il y a deux ans, le manager de Day One lui a passé leur cassette. A l'époque, Donny Hardwidge et Phelin Byrne vivaient quasiment à plein temps au Donjon, «le sous-sol d'un salon de coiffure qui servait de studio à tous les musiciens fauchés de Bristol». Rap à la cool, folk" Donny, le plus grand e