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Libération

D'amour et de marketing. La recette des créateurs et des producteurs en vue du jackpot. (Charles Talar)

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publié le 4 mars 2000 à 23h05

La comédie musicale porte en elle les rêves émancipateurs d'auteurs

et de compositeurs réduits le plus souvent à tâtonner dans l'ombre des interprètes. Le succès de Notre-Dame de Paris les a encouragés à tenter le pari. Pour Pierre-Alain Simon, producteur de Marc Lavoine et ici, avec Jean-Claude Camus, d'Ali Baba, Notre-Dame a réveillé le spectacle vivant. «C'est sûr que quatre shows qui se dévoilent en même temps, c'est incroyable. Mais il faut que tous marchent, sinon c'est le genre dans son ensemble qui sera à nouveau discrédité. En revanche, s'ils fonctionnent, on verra peut-être autant de spectacles se monter chaque année.» Le disque avant la scène. La nécessité de titres porteurs induit l'édition d'un disque préalablement à la réalisation du spectacle. Et si le show ensuite fonctionne, il dope à son tour les ventes. Mais la réussite d'une chanson repose sur l'adhésion d'un public qui, même s'il est évalué le plus largement possible, demeure le seul à construire des succès et à les défaire. La recette, c'est l'asso-ciation de voix pleines et de textes simples, un retour à la mélodie et un goût prononcé pour la romance. Le succès de Céline Dion, des Trois Ténors (1) et d'Andréa Bocelli a concrétisé une attente: celle du public pour les envolées lyriques. «Le premier titre que l'on sort, c'est Aimer, explique Gérard Louvin. En espérant le tube! Nous, on fait de la variété. Il faut que les gens puissent se faire un film dans leurs têtes. Les embouteillages et la couche d'