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Libération
Enquête

Périlleuse piste aux étoiles. Si 149 écoles sont labellisées, la formation reste globalement très artisanale.

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publié le 9 mars 2000 à 22h58

La majorité des fanas d'acrobatie ou de jonglage recherchent moins

les vivats tarifés que des émotions fortes. Mais ils doivent souvent s'accommoder d'un encadrement pédagogique artisanal. Actuellement, 149 écoles ont droit au label de la Fédération française des écoles de cirque (FFEC), qui garantit un minimum d'exigences au plan de la sécurité, du projet pédagogique et du suivi médical des élèves.

Maigre budget. Reste un maquis incontrôlé «où, bien souvent, l'enseignement d'un numéro n'est pas fait pour mettre en valeur une personnalité mais pour être la vitrine d'une école ou du savoir-faire d'un entraîneur», comme le déplore Christian Coumin, directeur artistique de l'école de cirque du Lido, à Toulouse (500 élèves, dont 50% d'enfants acceptés à partir de 4 ans et demi). Les enseignants fondent surtout leur légitimité sur leur expérience personnelle. Le brevet d'initiation aux arts du cirque (Biac), décerné par la FFEC en 50 heures de formation, n'est qu'un faux-semblant, en attendant un véritable diplôme d'Etat. Lequel réclame des moyens que les ministères de la Culture et de la Jeunesse et des Sports peinent à avancer. Ce défaut de financement fait grimacer le monde du cirque, qui dénonce les effets d'annonce du ministère de la Culture ­ telle l'«année du cirque» pour 2001, décrétée le 10 février dernier par Catherine Trautmann ­ face à la faiblesse de ses subventions: environ 50 millions de francs, soit 1% du budget de la Direction de la musique, de la danse, du théâtr