New York, de notre correspondant.
L'histoire relate les péripéties d'un pauvre auto-stoppeur du Maine embarqué dans une flamboyante Mustang conduite par un fantôme. Du Stephen King en somme, comme l'auteur en produit depuis une vingtaine d'années. Riding the Bullet («Monté sur la balle»), en tout cas, le nouvel ouvrage de l'écrivain américain spécialisé dans l'épouvante grand public, fait un tabac aux Etats-Unis. La raison première n'est pas tant la qualité de sa prose, mais le fait que le livre est en vente depuis mardi sur l'Internet, en version électronique. Et les résultats ont dépassé toutes les espérances: durant les premières vingt-quatre heures, plus de 400 000 internautes ont commandé le petit roman de 66 pages sur le Net, un record dans le monde de l'édition américaine, pourtant habitué aux ventes mammouth des John Grisham et autre Tom Clancy. C'est surtout la première fois qu'un auteur si renommé accepte de se lancer dans l'aventure du «livre en ligne» (il ne sera pas disponible dans le commerce, ndlr). «Je suis époustouflé, a déclaré Jack Romanos, le président de Simon and Schuster, qui publie King, personne n'aurait pu imaginer qu'autant de gens soient prêts à lire un livre sans le support papier».
Certes, les chiffres sont un peu faussés, car des sociétés, comme Amazon.com par exemple, offrent le livre à télécharger gratuitement pendant quelques jours. Mais d'autres librairies en ligne, qui vendaient l'ouvrage au modeste prix de 2,50 dollars (15 francs), ont enr