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Libération
Interview

Au tour de Lucie. La formation pop trouve ses marques dans un CD électro. Autour de Lucie CD, «Faux mouvement», Le Village vert/Small (sortie demain) concert: en première partie de Supergrass à la Cigale, les 28, 29 et 30 mars, le 20 avril au Printemps de Bourges, puis en tournée nationale à partir du 3 mai (à Rennes).

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publié le 20 mars 2000 à 23h28

Autant se l'avouer, les préliminaires n'eurent rien d'évident.

D'abord, il y avait (il y a toujours) ce nom, un peu tarte, Autour de Lucie ­ et pourquoi pas Avec Sandrine, ou A l'Intérieur de Solange? La musique, elle-même, ne s'est pas imposée non plus d'emblée, coquette mais un chouia filandreuse, manquant d'aspérité. Seulement voilà, six ans plus tard, on est sérieusement tenté de réviser le jugement, à l'aune d'un nouvel album, Faux mouvement, authentique source de plaisir pour qui affectionne une certaine «modernité» dans la chanson. Formé au début des années 90, le groupe gravite autour de Valérie (Leulliot), «gosse de riche» (Papa à la télé, Maman à la radio, les deux tôt séparés) flanquée de deux comparses masculins et de strates supplémentaires de musiciens qui confèrent déjà au projet une petite singularité. Sorti en plein mini boum «french pop», le premier album, l'Echappée belle, laisse une impression mitigée. Toutefois, leurs contemporains William Pears, Louise Féron, Les Freluquets, Oui Oui ou Les Objets ne résisteront pas à l'érosion; Autour de Lucie, si. Allant même, unique fait saillant dans un cursus en filigrane, jusqu'à connaître un début de reconnaissance au Japon et aux Etats-Unis, en 1997, via la tournée de filles «Lilith Fair».

C'est qu'à y regarder de plus près, la formation dispose d'un potentiel certainement plus fort qu'on ne l'aurait imaginé, capable de renouveler ses effectifs en douceur, de ne pas précipiter les choses (un album tous les trois an