Andrew (d'androïde), bouddha bionique, a l'équanimité de fer
probante, une spectatrice en a le nez rougi. Le mélo robotique l'Homme bicentenaire, 2 h 11 pour 7-8 ans, n'est pas mal écrit (Isaac Asimov), tourné, décoré. Finissant en 2205, c'est un conte high-tech qui fond au creuset d'un humanisme d'anticipation «soapcialiste»: Pinocchio, le Magicien d'Oz et Inspecteur Gadget.
Posée par le cas défectueux d'un robot ménager sensible (robota, travail forcé: mot tchèque inventé en 1926), la question est: «Qu'est-ce que l'homme?» Pour y répondre «c'est la mort», deux siècles et Robin Williams. Assez haï, l'homme de Jumanji ou Flubber, dont la benoîterie scout de commande complaît à force, se montre égal à lui-même. Bruce Willis sans ombre. On aimerait le voir en tueur maniaque travelo, il a déjà fait , il joue simplement Hamlet automate et son double.
En faire-valoir de ce «hérosbot», Sam Neil, père de famille victorien; et Oliver Platt (Porthos mexicain rescapé des Three Musketers de Charlie Sheen), le savant zinzin. Les relations génitales du surhomme blindé avec «little miss» sont gênantes; les panoramiques de métropoles futuristes agréables.
On glisse de là à Cybertr@que, microthriller numérique qui retient l'attention deux heures sans «action» (claviers) ni effets spéciaux (bips). La tension tient à un quasi-monologue intérieur online, à huis clos (bagnoles, péniche, cabines), en vidéo, de nuit, pour plus de nébulosité et de déréliction.
Les contacts avec le monde se limitent