«J'aimerais que l'on fasse marcher la machine à calculer de Pascal»,
regrette ce visiteur, qui sourit du paradoxe: il est resté coincé dans l'ascenseur capricieux du musée des innovations techniques. «Mais la maquette de la "pascaline n'est pas mal», rétorque Anne-Laure Carré, responsable des secteurs constructions et matériaux. Dans l'atelier, les visiteurs peuvent manipuler une reproduction de la machine agrandie trois fois: elle additionne et soustrait en effectuant automatiquement la retenue. A côté, on joue avec un boulier chinois. Plus loin, à l'étage des matériaux qui n'était pas visible par le public autrefois, on touche quelques objets aux propriétés étonnantes: le papier qui ne se déchire pas, la tôle insonorisante et celle qui fait du bruit, la fibre optique qui s'allume" Des démonstrateurs ouvrent les vitrines pour faire fonctionner des originaux. Ils se livrent à quelques expériences comme faire brûler du métal pour constater qu'ainsi son poids augmente. Des écrans tactiles permettent d'approfondir ou de comprendre le fonctionnement. Cette pédagogie du toucher est notamment encouragée par Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique 1982, qui s'est improvisé guide du musée. Mais l'interactivité reste globalement limitée.
Le musée du Cnam, ce n'est pas La Villette, et les enfants en dessous du collège auront du mal à y trouver leur compte. «Notre force, ce sont nos collections anciennes, c'est un musée patrimonial, rappelle Anne-Laure Carré. Nous avons l'obligat