Créé en 1986, Bac Majestic (La vie est belle, Himalaya") se vante

d'être devenu «le premier distributeur français indépendant». Dirigé par Jean Labadie (44 ans, ancien de chez Karmitz), c'est un rare exemple de groupe ayant su associer la coproduction à la distribution (Mars Films et Bac Distribution) et à l'exploitation (les salles Majestic). Il vient, en mars, de s'allier à Jean-Martial Lefranc, président de Cryo Interactive, un gros éditeur de jeux vidéo français.

Pourquoi cette alliance?

J'ai toujours veillé à l'indépendance de Bac Majestic, même en ayant Vivendi au capital. Pour des raisons d'image, j'ai néanmoins tenu à l'affirmer en reprenant la totalité des parts. J'ai fait valoir à Vivendi, d'une part, qu'il y avait risques de concurrence entre les multiplexes de Bac et ceux d'UGC (autre affiliée à Vivendi), d'autre part, que nos relations avec Canal + tenaient à des facteurs humains plus qu'à un «lien» capitalistique. C'est d'ailleurs ce qu'a confirmé, a posteriori, l'accord passé avec Canal, en janvier, pour la création de Bac Distribution (20% Bac, 80% Studio Canal), qui détient l'exclusivité de distribution des films du pôle image de Canal. Mais je cherchais une alliance. Rencontrer Jean-Martial Lefranc a été décisif: la complémentarité entre nos deux univers, le cinéma et le jeu, est une garantie de synergie face aux nouveaux médias. Il prend, à titre personnel, 20% de Bac Majestic et nous allons ainsi renforcer les leviers de notre expansion.

Dans l'exploitation?

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