Arnaud Rebotini est un ovni. Tout chez lui dégaine de rugbyman,
goûts musicaux, ville de résidence, parcours scolaire , est inhabituel. Grande curiosité intellectuelle et farouche indépendance d'esprit, diagnostiquerait n'importe quel étudiant en psychologie. Il est donc normal que son premier album, qui sort ces jours ci sous le pseudonyme de Zend Avesta, soit remarquable (au moins à titre étymologique). Certains le trouveront sans doute déconcertant, ou même irritant. «Peut-être simplement parce qu'on a perdu l'habitude d'écouter des disques pareils» remarque Alain Bashung, tellement satisfait de sa participation qu'il cautionne l'objet avec fierté.
Erudit et troublant. A Royan, où il s'est installé depuis deux ans, la discothèque d'Arnaud Rebotini va de Monteverdi à LFO, en passant par John Adams et Slayer. Organique, l'album de son double Zend Avesta, emprunte également aux musiques baroque ou contemporaine, à la techno, à la pop, à la new wave et pourquoi pas au death metal. Erudit, atypique et troublant, développeront ceux qui auront été touchés par le charme vénéneux de ce disque. Affecté, ampoulé et pédant, rétorqueront les plus acharnés. «Je revendique l'ambition de cet album. Si l'on veut, je suis même prêt à dire qu'il est prétentieux. J'ai tenté de faire quelque chose de personnel et de novateur ou, en tout cas, qui se démarque autant que possible de ce qu'on entend tous les jours.»
Dès la première note de guitare en suspension, Arnaud Rebotini affirme le parti