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Libération
Interview

«Patti, toujours idéaliste».

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ROCK. Lenny Kaye, guitariste de Patti Smith depuis 1971, évoque le CD «Gung Ho».
publié le 8 avril 2000 à 0h12
(mis à jour le 8 avril 2000 à 0h12)

Pour la publication de Gung Ho, troisième album de sa nouvelle incarnation après le come-back de 1996, Patti Smith s'est mise en tête de s'imposer auprès du public américain qui la connaît encore mal. Négligeant l'Europe où elle filait d'ordinaire sans attendre, elle se déploie sur tous les fronts pour monter une tournée au pays, faire entendre un disque qui comprend quelques-unes de ses meilleures chansons depuis longtemps (dont la remarquable Lo and Beholden, nouvelle mouture de son fameux reggae-blues shamanique), et mettre la dernière touche à un livre sur le photographe Robert Mapplethorpe. «Nous devons nous battre comme un groupe débutant» dit Lenny Kaye, guitariste-producteur qui accompagne la chanteuse depuis les premières prestations, en duo guitare-poésie pour les shows Rock'n' Rimbaud à St Mark's Church en 1971. Le complice-producteur vit encore dans un petit deux pièces encombré sur St Mark's Place, où il travaille à la biographie d'un crooner oublié, Russ Colombo (rival de Bing Crosby qui mourut prématurément au cours d'un duel au pistolet). En attendant des nouvelles de la chanteuse injoignable, près du tapis de prière offert par celle-ci, le guitariste détaille en cuisine l'évolution du travail commun.

Hormis Because the Night, coécrit avec Springsteen, vous n'avez jamais connu de véritable succès public aux Etats Unis?

Et encore, le seul disque d'or de notre carrière, pour l'album Easter (qui comprenait Because the Night), nous l'avons obtenu