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Libération

Buenos Aires fait son cinéma. Deuxième édition d'un festival indépendant qui confirme l'existence de vrais talents argentins.

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publié le 18 avril 2000 à 0h00

Buenos Aires, envoyé spécial.

Pourquoi venir sur les bords du rio de la Plata en avril, c'est-à-dire en automne, rendre visite au 2e Festival de Buenos Aires du cinéma indépendant (1)? Parce que l'année a été marquée, dans les manifestations qui ont la passion de la découverte (Rotterdam, San Francisco, Toulouse), par la révélation de jeunes talents argentins.

Tout a commencé à Toulouse, aux rencontres du cinéma d'Amérique latine il y a un an, par une section consacrée aux jeunes compatriotes de Humberto Solanas. Le public avait vu Mala Epoca et avait été soufflé par la vitalité, l'humour, le talent qui jaillissaient de cette comédie en quatre sketches sur la Buenos Aires d'aujourd'hui. Plus ébahis encore d'apprendre que ce petit bijou était le film de fin d'études de quatre réalisateurs.

Quelques semaines plus tard, à San Francisco, c'était la surprise Sylvia Prieto, une comédie qu'un critique anglo-saxon définissait immédiatement comme les aventures d'une Ally McBeal argentine filmées par un Truffaut de Buenos Aires. On peut ergoter sur ces comparaisons, la Sylvia Prieto du titre étant bien plus franchement dérangée que l'héroïne chic du feuilleton américain, et le style de Martin Rejtman, le réalisateur, plus cruel, moins académique que celui du réalisateur du Dernier métro. Il n'empêche que cette comédie étonna son monde. Et qu'on se demande encore ce qu'attendent les distributeurs français pour la montrer.

Jeunes pousses. Enfin, en décembre, à La Havane, dans une revue d'ef