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Libération
Interview

«Les tutus ne passent plus» sur le Rocher.

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DANSE. Directeur-chorégraphe des Ballets de Monte-Carlo, Jean-Christophe Maillot détaille son entreprise de rénovation.
publié le 25 avril 2000 à 23h51

Les Ballets de Monte-Carlo n'ont pas de chance. En décembre 1999, lors de la création de Casse-Noisette, un spectacle présenté sous chapiteau et alliant danse et cirque, les visiteurs avaient été retenus par les tempêtes et intempéries. Cette fois, pour les premières représentations du nouveau programme, c'est une épaisse brume du sud qui s'est installée sur la région, bloquant l'aéroport de Nice (1) et la princesse Caroline sur l'autoroute. Ce qui n'a pas empêché le spectacle d'avoir lieu, mais ne nous permet pas de décrire les chorégraphies programmées, parmi lesquelles figuraient une pièce d'un jeune Israélien Itzik Galili et une autre de Jean-Christophe Maillot, le directeur des Ballets depuis 1993 (2). Nous avons rencontré le directeur et chorégraphe, le lendemain, dans leur lieu de fabrication, modestement baptisé l'Atelier. En fait, il s'agit d'un fort beau bâtiment construit il y a trois ans et dédié à la création avec de magnifiques studios, des bureaux, des ateliers, des espaces de circulation et tout ce qu'il faut pour que le danseur s'y sente à l'aise (salle de musculation, sauna, jacuzzi). «La moindre des choses» pour Jean-Christophe Maillot qui ne voit pas pourquoi la danse devrait travailler dans un environnement ingrat, ce qu'il connut pendant des années avant la construction de l'Atelier.

Un ballet au frais de la princesse: la formule est facile, vous irrite-t-elle?

Oui, d'autant qu'elle ne correspond pas à la réalité. Il y a une volonté princière indéniable et forte, comme il y a dans certaines villes en France, une volonté politique m