Bourges, envoyé spécial.
Malgré le temps chagrin qui a quelque peu contrarié les ébats en plein air à partir de samedi, le 24e Printemps de Bourges, qui s'est achevé dans la soirée de lundi, affiche un bilan positif. Ce qui n'est, au fond, que justice, vu les efforts fournis depuis deux ans pour redresser la barre, après une traversée des années 90 fort chaotique.
Programmation dans le ton. Avec 50 720 billets vendus (contre 46 500 en 1999) pour 62 spectacles payants et environ 150 000 personnes venues baguenauder dans la préfecture du Cher, durant six jours , la manifestation a confirmé son double renouveau, à la fois financier et artistique. Concernant le premier aspect de la question, Daniel Colling, directeur du festival (dont le budget 2000 était de 21,15 millions de francs), estime qu'à l'heure des comptes définitifs, il devrait être possible de dégager environ 500 000 francs de bénéfices; somme qui permettrait d'éponger une partie du déficit de 4 millions enregistré au fil des ans. Toujours sur le plan de la fréquentation, on retiendra aussi l'extrême jeunesse du public, majoritairement régional, composé à 90% de moins de 25 ans. Ce qui ne fera que conforter les organisateurs dans l'idée qu'ils sont sur la bonne voie, avec une programmation soucieuse de coller à l'attente du moment («mutation artistique et identitaire d'une musique de plus en plus tribalisée»), qu'elle soit d'obédience reggae, latino, rock ou rap. De fait, même si quelques spectacles (Lou Reed, le pl