Boréalis 2000 n'aura pas lieu. Ainsi en a décidé la majorité des
Pingouins. Cela faisait pourtant près de dix ans que cette association, née dans un lycée de Montpellier, organisait ce qui était devenu la plus grosse rave française. En 1998, lors de sa dernière édition à Montpellier, Boréalis avait réuni près de 20 000 personnes. L'an dernier, la fête avait dû être annulée à cause du minicyclone qui s'était abattu la veille sur la région. Mais les turbulences atmosphériques passées ne sont pas l'unique responsable de l'annulation d'aujourd'hui. «Les assurances ont remboursé, et tout le monde a été payé, explique Yamina Arras, qui fait partie de la tribu. Mais, psychologiquement, cela a été un coup dur. C'est sans doute à ce moment-là que notre réflexion a démarré. Nous n'avons pas imaginé Boréalis pour que, au bout de quelques années, cela ressemble à un festival rock qui tourne en rond, sans se renouveler. Pour rester magique, on se doit d'être en perpétuelle évolution. Nous avons préféré annuler plutôt que de bâcler une édition sans surprise.»
Grand-messes. En conflit avec ses ex-associés, Bruno Asselin, dont la société Tutto va bene a produit la plupart des Boréalis, a décidé d'organiser malgré tout une soirée, Helio Colors, le 5 août à l'espace Grammont, un terrain vague que la ville de Montpellier, inquiète de voir la manifestation disparaître, met volontiers à sa disposition. «Symboliquement, pour l'avenir de la techno, il est capital qu'il existe au moins un rassemblem