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Critique

Paris, l'oeil sur Buñuel. Deux expositions et une rétrospective pour le centenaire du cinéaste espagnol. Cycle Buñuel. A partir d'aujourd'hui au Centre Georges-Pompidou, 19, rue Beaubourg, IVe. Tél.: 01 44 78 12 33. Obsessions, exposition du 9 mai au 11 juin, au Centre Georges-Pompidou. Sur la vie de Buñuel du 15 mai au 19 juin, à l'institut Cervantès de Paris, 7, rue Quentin-Bauchart, VIIIe. Tél.: 01 40 70 92 92. Catalogue.

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publié le 3 mai 2000 à 0h38

Pendant que l'Espagne continue d'honorer Luis Buñuel, qu'à Barcelone

au théâtre Goya Buñuel, Lorca Dali, une pièce tirée de l'oeuvre de l'historien Augustin Sanchez Vidal montée par le Teatro del Temple, évoque l'amitié de l'Aragonais avec le poète andalou et le peintre catalan, la France remet les films en vedette.

60 films. Sans attendre le Festival de Cannes, qui paiera sa part au centenaire, il y aura au Centre Beaubourg une superbe et très complète rétrospective, coproduite par la Filmoteca española de Madrid et la Cinémathèque de Toulouse, un événement dont les Toulousains ont eu la primeur à la fin de l'hiver dernier. Soixante films seront présentés, ce qui n'est pas banal, puisque le réalisateur n'en a dirigé que" trente-deux. C'est dire que l'on découvrira aussi des longs métrages auxquels Buñuel a participé de plus ou moins loin (comme la Chute de la maison Usher de Jean Epstein), des courts qu'il a produits, notamment pendant la guerre civile espagnole, etc. Sera notamment projeté le Triomphe de la volonté, le documentaire hitlérien de Leni Riefenstahl, que Buñuel a remonté au tout début des années 40, quand il travaillait au musée d'Art moderne de New York, mêlant ces images à celles de la Campagne de Pologne de Hans Bertram. Il s'agissait de faire comprendre aux Américains le danger du nazisme. Avec ce cycle, même ceux qui connaissent l'oeuvre du réalisateur de l'Age d'or, de Viridiana et d'El se réservent des surprises.

Palme d'or. Parallèlement à ces projections,