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Libération
Critique

Cinéma. Le cycle «utopie» propose fictions et documentaires rares. Trésors idéalistes à la BNF. Cinéma et utopie. Bibliothèque nationale de France, grand auditorium, hall est. Les dimanches d'avril, mai et juin 2000. Entrée libre et gratuite.

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publié le 4 mai 2000 à 0h37

Les intérieurs genre Metropolis du rez-de-jardin de la Bibliothèque

nationale de France sont la parfaite entrée en matière à ce cycle cinématographique sur l'utopie initié par le département audiovisuel de la BNF. Une première manifestation, liée à l'exposition du même nom dans la maison de verre (Libération du 4 avril), mais qui révèle au public un pan de la riche collection installée sur le site de Tolbiac. Un million de documents sonores, vidéo et multimédias aujourd'hui plus aisément consultables depuis qu'ils ne dorment plus dans les tiroirs de la rue de Louvois. «Nous n'avons pas voulu simplement illustrer l'exposition de la BNF, explique Isabelle Giannattasio, directrice du département, mais montrer par notre sélection que le cinéma a été un acteur des mouvements utopiques.»

Inédits. Sylvie Dreyfus et Daniel Ellezam ont donc puisé dans le fonds d'images pour choisir près d'une cinquantaine de films qui tous ont oeuvré à leur manière pour «la quête de la société idéale en Occident». Leur programmation se décline en neuf thèmes au long des dimanches de projection. Les utopistes du XVIIIe siècle, les avant-gardes artistiques, les utopies politiques en Russie, le Front populaire, Mai 68, les féministes, etc. Dans la collection multiforme du département, les deux programmateurs ont privilégié documentaires et films de fiction rares. Parfois même quasiment inédits, comme cette Fille qui faisait des miracles, un film d'Alexandre Medvedkine datant de 1936 ou Grèves d'occupatio