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Libération

«Jardin à Auvers»: les Vernes déboutés. La famille demandait l'annulation de la vente du Van Gogh.

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publié le 4 mai 2000 à 0h37

Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté hier la demande des

enfants de feu le banquier Jean-Marc Vernes d'annuler la vente du Jardin à Auvers, tableau de Van Gogh qu'il avait acheté lors d'une vente aux enchères, en 1992, pour 57 millions de francs. La famille, qui avait aussi demandé le remboursement de cette somme substantielle enrichie des intérêts, a été déboutée de toutes ses demandes, le tribunal estimant en substance que le commissaire-priseur Jean-Claude Binoche ne pouvait en rien être tenu pour responsable de la campagne de presse qui a discrédité ce tableau, hâtivement qualifié de «faux», trois ans plus tard. Aucune faute ne peut être reproché au commissaire-priseur, puisque «rien, à l'époque» de la vente, «ne militait en faveur d'une éventuelle remise en question de l'oeuvre». De surcroît pour les juges, il est «douteux que la perte de la valeur marchande» du tableau, éventuellement entraînée par cette campagne de presse, soit «absolue et définitive». Il n'y a eu en effet «aucune découverte parfaitement sûre de nature à faire naître une légitime méfiance» sur l'authenticité de cette oeuvre, qui est en réalité la plus remarquable que Van Gogh ait peint les jours précédant son suicide à Auvers.

Expertises. Les journaux qui avaient enfourché la cause du «faux» avec un bel enthousiasme se sont faits, il est vrai, plus discrets depuis que cette peinture (comme d'autres Van Gogh également contestés dans la foulée) a été authentifiée par le musée Van-Gogh d'Amster