Collants anticellulite, culottes parfumées, cravates antitaches,
chemises antimoustiques, la révolution techno vestimentaire est en marche. 80% des tissus que nous porterons dans vingt ans n'existent pas encore aujourd'hui. Les nouvelles fibres sont trafiquées jusqu'aux atomes pour améliorer notre quotidien et créer des esthétiques différentes. Leurs applications prêtent parfois à sourire, comme ces culottes qui changent de couleur au moment de l'ovulation. «Le grand défi c'est la légèreté, sachant que plus le fil est fin, moins il est résistant. Les tissus "climatisés affichent un avenir rayonnant. Mieux que les tee-shirts respirants, ils dégagent de la chaleur lorsqu'il fait froid et rafraîchissent quand il fait chaud», affirme Valérie Caillet de l'Institut textile de France. Cette technologie utilise des matériaux à changement de phases, qui absorbent ou libèrent de grandes quantités de chaleur en passant de l'état solide à l'état liquide. Ce principe actif est ensuite micro-encapsulé, puis inséré directement dans les fibres. On peut mettre ce qu'on veut dans ces microcapsules. Les cosméto-textiles libèrent du parfum, des produits amincissants ou anti-UV. «Mais, pour l'instant, ces performances ne résistent pas aux lavages répétés, parce qu'elles sont diffusées par frottement», ajoute Valérie Caillet. Plus utiles, les textiles dits bioactifs incorporent des produits bactéricides ou acaricides lors de la fabrication de la fibre. C'est la technique de l'inclusion ou du gref