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Libération

FIGURANTS. Dans la grande remise. Pas de festival sans voitures de luxe et chauffeurs gantés.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

Pouvions-nous imaginer, avant de nous caler l'estomac en bordure de

Croisette, que la vie était ainsi faite? Non, objectivement. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence. La gestion et la logistique d'un parc de limousines n'est pas une mince affaire en ces temps festifs. Et il faut toute la science de Cédric Moreaux, general manager, pour mieux faire comprendre les subtilités du transport de troupe. Chez MC Limousine, devant l'établissement, en retrait de la grande avenue, il n'est pas rare de croiser à toute heure, look Reservoir Dogs, costume sombre, cheveu court, barbiche sculptée, des jeunes gens bien mis qui patientent en parlant football, en lustrant des carrosseries, en compulsant la presse spécialisée. Attendant la mission, prêts à démarrer.

Elégance. «Pour nous, le Festival, c'est un peu comme Noël pour les magasins de jouets.» Le temps des affaires et des pneus qui crissent gentiment. Cent chauffeurs, pour l'occasion, et donc autant de voitures, macaronées officielles. De la berline solide, allemande bien souvent, car «les compagnies américaines, les majors, sont friandes de Mercedes». Et de la tenue pour ceux qui en tiennent les commandes. Une tradition d'élégance: «On leur donne la même cravate chaque année, pour qu'ils puissent aussi se reconnaître entre eux, à l'aéroport par exemple.» Celle du nouveau millénaire a des reflets d'or, «je ne me voyais pas leur imposer une cravate genre vive l'an 2000». Nous non plus.

C'est ainsi vêtu et motorisé que le chauffeur de