Menu
Libération

Mon ami George. Cannes, royaume de l'artifice? Non, de vraies relations peuvent se nouer.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 mai 2000 à 1h17

Et soudain, George Clooney est devenu mon ami. Pas longtemps certes,

mais enfin, quand même. L'histoire mérite-t-elle d'être racontée? Honnêtement, c'est pas sûr, parce que c'est très personnel, cette affaire-là. Il aura suffi d'un coup de fil de Magalie, de la maison Chopard, prestataire suisse qui customise les stars, pour que l'on passe la plus inoubliable des nuits depuis longtemps. Disons depuis qu'on a revu Cliffhanger en VF, le jour de la naissance du petit. «Venez à la fête Universal», nous glissait Magalie. Juste un nom de villa, celui d'une rue, et la promesse d'être inscrit sur une liste dont la confidentialité faisait planer. Le temps de trouver un habit à sa taille et hop, fissa, on grimpe sur les hauteurs de la ville, pour mériter d'arriver «on the top of the world», ou en tout cas pas loin" Bien sûr, tutoyer les demi-dieux peut rendre cinglé. Mais c'est tellement excitant de les côtoyer, voire de leur parler, évalue-t-on en grimpant les côtes en deux roues tandis que d'énormes berlines noires nous doublent sans un sourire.

Mémoire courte. La villa s'appelle Le Palais, nul ne sait à qui elle appartient. Mais elle ne se loue qu'aux grosses compagnies d'Amérique. Apparemment, c'est de la balle. Voici George qui est arrivé avant. Pour l'instant, on n'est pas encore camarade, mais il n'est pas sans rappeler Louis XIV, du moins pour ceux qui l'ont fréquenté. Accompagné d'un gros Asiatique qui a un bouchon dans l'oreille et qui parle tout seul, on vient à lui comme o