C'est les grandes vacances. Dani a 16 ans, ses parents ont de
l'argent, il passe l'été dans leur maison secondaire au bord de la plage. Dès leur départ en voyage, il invite son meilleur ami, Nico, à le rejoindre. Les deux garçons se retrouvent en se donnant de grandes tapes dans le dos, vont à la pêche, draguent des filles et, dans un même élan, couchent un peu ensemble. Ces attouchements bricolés dans une euphorie postbeuverie n'ont pas la même résonance pour l'un et pour l'autre. Dani découvre, stupéfait, qu'il est amoureux de Nico.
Krampack (terme intraduisible qui désigne un mode sophistiqué de masturbation) est un hybride étrange entre les Roseaux sauvages et American Pie. A partir d'un sujet et de personnages vraiment proches, le jeune cinéaste espagnol Cesc Gay (on évitera la plaisanterie attendue sur un patronyme qui a déjà dû lui valoir une enfance douloureuse) substitue aux trésors de ciselage psychologique du film de Téchiné une grivoiserie blagueuse un peu lourdingue mais souvent drôle et surtout très directe. Car le film ne prend vraiment pas quatre chemins pour parler de sexualité. De bruyants soupirs et toussotements de gêne se firent d'ailleurs entendre dans la salle de l'espace Miramar dès la première scène de turlute entre garçons. L'effet de surprise tient à ce que cette soudaine bascule gay intervient au coeur d'une comédie potache très standard, filmée à l'efficacité, sans goût ni inspiration particuliers.
Première. D'une certaine façon, c'est le premier