Los Angeles, correspondance.
Hollywood ne voulait pas y toucher, il a fallu un milliardaire des teintureries et des boîtes de nuit reconverti en producteur, Elie Samaha, pour réaliser le «rêve» de John Travolta: tourner un film à partir du livre de son guide spirituel, Ron Hubbard, fondateur de l'Eglise de scientologie, à laquelle appartiennent l'acteur et sa femme. Battlefield Earth est sorti ce week-end aux Etats-Unis.
Images «subliminales»? Cette histoire de science-fiction se déroule en l'an 3000, quand les Terriens ont été réduits en esclavage par les méchants de la planète Psychlo personnages immoraux motivés par le seul appât du gain. Travolta joue Terl, le chef des méchants, juché sur des chaussures à plate-forme pour avoir l'air d'un géant et affublé d'une espèce de perruque-balai qui dégouline. Il s'est entraîné à éclater d'un rire satanique.
Travolta et le producteur n'ont cessé de répéter que le livre de Hubbard, écrit en 1982 avant, donc, que la Scientologie n'apparaisse , ne comportait aucun message, qu'il s'agissait d'«un film de science-fiction avec John Travolta». Mais Battlefield Earth a été précédé d'une rumeur défavorable sur le Net (l'inverse du Blair Witch Project), certains sites antisectes affirmant qu'on y avait glissé des images «subliminales».
A la sortie du film, finalement distribué par Warner Brothers avec des pincettes, le déchaînement de la presse a été exceptionnel. On a rarement lu dans le New York Times une critique sur six colonnes annonç