José Montalvo rêve de Chaillot comme d'une «maison de tolérance»,
tout en s'excusant de la facilité de la formule. Dans le projet qu'il a écrit avec sa complice Dominique Hervieu et qui devrait prendre une forme définitive après réflexion avec le nouveau directeur des lieux, il n'est aucunement question d'un supercentre chorégraphique, dirigé par un seul homme. D'ailleurs, il serait inutile puisque le chorégraphe conserve celui de Créteil, devenant à Chaillot «conseiller danse», ou «directeur de la danse». Le terme de «conseiller» n'est sans doute pas très juste, car il y a un véritable projet, construit, comme ses chorégraphies, sur le principe du collage, du télescopage, du brassage entre les styles, les époques, les pays. Il ne s'agit pas d'un fourre-tout pour autant, d'un métissage branché. Les soirées triptyques, piliers de la proposition, rendent bien compte de la volonté de multiplier les points de vue «pour sortir du dogmatisme, dit Montalvo, de l'idée qu'il n'y a qu'une seule vraie vérité de la danse». A titre d'exemple, sur l'Inde, cela pourrait donner pour une même soirée: un spectacle hip-hop des New Friend's, jeunes danseurs tamouls de la région parisienne, un concert de danse classique indienne, puis un autre de Talvin Singh, DJ londonien.
Souplesse. La pratique, la compréhension de la danse par le corps, font également partie du programme, comme le jeune public auquel la maison sera ouverte et la relation avec d'autres structures (du Centre national de la danse