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Interview

MUSIQUE. Blois vit au rythme de chants et de danses du monde entier. «Ces musiques ont trop longtemps subi le pastiche». Alain Weber, concepteur du projet enfants musiciens, en explique la genèse.

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publié le 27 mai 2000 à 0h48

Producteur et directeur artistique du festival les Orientales de

Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), Alain Weber a imaginé et conçu le projet du village des enfants musiciens du monde. Plus de deux années de travail pour un budget artistique de 6 millions de francs.

Comment est né le projet?

Dans le cadre des commémorations de l'an 2000 et de la Mission 2000, Blois a développé un projet sur le thème de la cité des enfants. L'idée est de créer des rencontres par le biais de la musique, de faire découvrir d'autres cultures qui sont restées authentiques, sans tomber dans le cliché.

L'aménagement de l'ancienne usine Poulain compte beaucoup dans la réussite des prestations?

Ces musiques sont plus fortes lorsqu'on les remet dans leur environnement. Brigitte Mitra, l'architecte de cette rénovation, a voulu les replacer dans leur contexte: que la scénographie soit l'écho de ces musiques en supprimant l'effet de scène. Trop longtemps, les musiques du monde ont subi le pastiche, ou la pauvre reconstitution. Nous voulions créer un parcours autour des trois espaces qui accueilleront chacun un type de musique, pour que l'ensemble fonctionne comme une succession de flashes que l'on garde en mémoire.

Comment avez-vous sélectionné la quinzaine de groupes qui viendra à Blois?

En allant sur place et en m'entourant d'une équipe de chercheurs, de spécialistes. Nous ne voulions pas retenir des groupes folkloriques spécialement créés pour être exportés. Nous avons choisi ce qui est le plus représen