Les rencontres musicales de Fontainebleau et l'Académie de musique
de chambre Pro Quartet se sont ouvertes par un hommage à Josef Suk, le grand violoniste et chambriste tchèque de l'après-guerre, petit-fils du compositeur du même nom et arrière petit-fils d'Anton Dvorak.
Né en 1929, Suk fit ses débuts sur scène à 11 ans avant d'être l'élève de Marie Hlounova et d'Alexandre Placek, à l'Académie des arts dramatiques (faculté de Musique) de Prague. Membre du Quatuor de Prague en 1951 et 1952, il fonde le légendaire Trio Suk, avant d'être nommé violon solo du Philharmonique tchèque et de sillonner la planète avec lui. En 1956, invité par le Chicago Symphony Orchestra dirigé par Solti, Suk crée un concerto de Martinu retrouvé dans une bibliothèque de Boston. Dans les années 60 et 70, ses enregistrements Janacek et Debussy (avec le pianiste Jan Panenka), Berg (le Concerto pour violon et orchestre), Mozart (oeuvres pour violon et orchestre) et Martinu (les deux Concertos pour violon et orchestre) obtiennent tous le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros. Mais c'est en duo avec le pianiste Julius Katchen, pour des Brahms extraordinaires, que le jeu limpide et raffiné de Suk, proche d'une eau-forte, va marquer la deuxième moitié du XXe siècle. Contacté à son domicile pragois, Josef Suk répondait cette semaine à nos questions.
Vous procédez d'une lignée de musiciens majeurs. Vous avez d'autres modèles?
C'est mon père qui m'a appris l'instrument, quand j'avais 6 ans. Il n'était p