L'été sera chaud, l'été sera beau dans les t-shirts, sous les
maillots" et surtout dans les journaux . A feuilleter les magazines de mode, une réflexion s'impose, le minimalisme est mort et enterré. Oublié le pull cachemire couleur de boue, tricoté avec maladresse, symbole d'un puritanisme des plus faux cul. Cette saison, on frime, on claque, on brille. On peut y voir une adéquation à l'embellie économique du moment, à l'ambiance «casino pour tous» qui émane du secteur des nouvelles technologies. On peut y voir aussi une récupération par le haut d'une esthétique trash et cheap venue des sitcoms américaines (Alerte à Malibu, les dessous de Palm Beach, VIP). Dans la pub, les directeurs artistiques ne jurent plus que par ces images qui, peu ou prou pourraient toutes se légender ainsi: «partouze de jeunes insouciants sous le soleil de Miami».
Transpiration. Photographe à la libido déchaînée, l'américain Terry Richardson signe depuis quelques saisons des catalogues hot et des campagnes de pub non moins salées, pour la marque Italienne Sisley. En un mot, trop occupés à s'allumer, les mannequins ne s'y embarrassent pas de vêtements. Surréalistes et déjantés, les portraits de groupes de la campagne Gucci présentent un méli-mélo de punks, jet-setters, mecs en slip et femmes sophistiquées. Un demi-monde posant dans une ambiance très fin de soirée" Pas en reste, la campagne d'Emanuel Ungaro, signée Mario Sorrenti, donne à voir une fille caressant un chien méchant; une sensualité équivoqu