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Libération

Cette semaine, «Piège fatal»

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par BAYON
publié le 14 juin 2000 à 2h12

C'est Noël sur la terre du Midwest et distribution de cadeaux (dont des panoplies de Papas Noël à sulfateuse) dans le terrain vague anachroniquement enneigé (en juin) du scénario. Vite abracadabrant, selon le principe du contre-pied systématique, le script à peine erratique et compulsif de ce Reindeer Games est au moins conséquent avec la précédente sortie de l'auteur: Ronin ­ qui avait pour intérêt par défaut de recycler Extrême Préjudice et les Ripoux entre autres Melville, avec De Niro dans le rôle de Van Damme Samouraï.

Piège fatal, reprisant à peu près de même Fargo, Descente à Paradise (mini-chef-d'oeuvre méconnu avec Nicolas Cage) et Vampires, est aussi riche en temps morts, rictus, pétarades, Paillasse et Pantalons. Spécialement l'attachante et facilement dévêtue Charlize Theron, qui ici dégrafe un peu platement son soutien-gorge dans une piscine.

Le rôle habituel de Charlize (puisque nous voilà intimes, après l'Intrusion du diable et Avocat ­ ou vice versa), c'est de vamper, de s'accoupler plusieurs fois en faisant hin-hin, de larmoyer quand le partenaire rassasié la néglige, et de se faire claquer la boubouille quand il y en a marre des pleurnicheries.

La prestation du jour ne déroge pas au cahier des charges théronien. Charlize fait la cantinière lascive, sournoise et vénale de l'affaire, s'offrant à qui veut: Nick, Rudy, voire son propre frère Gabriel ­ et peut-être même le Noir surineur du bigne. Elle chouine aussi, suivant le protocole ­ occasion de réaliser qu'au