Embranchée sur une rue populaire du XIe arrondissement, la petite impasse cahote entre des ateliers bas du mur, mi-hangars mi-maisonnettes, vestiges pittoresques d'un Paris faubourien plus besogneux que bucolique. Au numéro indiqué, un vantail métallique obture la façade quasi aveugle d'un rez-de-chaussée sous toit mansardé. Rien qui distingue l'aspect de cette ancienne petite carrosserie artisanale et indique sa reconversion à l'habitat. Les surprises sont à l'intérieur.
Dès le seuil passé, on est frappé par la qualité des contrastes de lumière, le jeu des matériaux (fer, béton et verre), la fuite aérée des perspectives vers un patio intérieur très haut de plafond, baignant dans la clarté. D'abord, donc, à gauche et à droite de l'entrée, les pièces de commodité: cuisine (derrière une paroi translucide) et buanderie, ainsi qu'un escalier montant au niveau mansardé (les trois chambres d'enfants). Au centre, dans la profondeur de la parcelle, les parties communes, dont les baies vitrées encadrent, latéralement, une petite cour jardin (caillebotis et treillis végétal isolant de la grande cour commune de la copropriété voisine). Le vaste séjour central, allongé sous une verrière zénithale, est le coeur de la maison: développé, en hauteur, sur deux niveaux, il sépare, tout en les reliant visuellement, la zone des enfants de celle des parents, logée tout au fond, en mezzanine…
Au total: une demeure de 280 m2, isolée des bruits de la cité, à la fois lumineuse et repliée sur son espac