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Libération

Trois jours à la pointe de l'électronique

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Détails de la septième édition de Sonar.
publié le 14 juin 2000 à 2h12

Stockhausen inaugure Sonar. Le «festival de musique et d'art multimédia» de Barcelone reçoit, un soir avant le véritable lancement de son édition 2000, le vieux maestro de Cologne. Une incursion dans la «grande musique» qui s'inscrit parfaitement dans la logique de la manifestation. Chaque année, Suicide, Kraftwerk ou Bruce Gilbert de Wire se sont chargés de rappeler que l'utilisation d'instruments électroniques ne date pas de l'invention de la techno par Derrick May. Cette septième édition, qui compte aussi sur la participation de l'ex-Soft Cell, Marc Almond, et du toujours très dérangé Genesis P. Orridge, ne déroge pas à la règle.

Sonar ne se contente pas d'être une rave au bord de la mer. L'objectif de ses promoteurs reste de proposer un panorama complet des musiques électroniques d'hier et d'aujourd'hui et de réunir «des artistes dont l'outil commun est l'ordinateur». En marge de quelque 200 concerts et DJ sets, les Catalans présentent, au cours de trois journées marathon, une sélection de vidéos, d'installations ou de travaux graphiques en relation directe avec la galaxie techno. Certes, succès aidant (40 000 aficionados l'an dernier) et sponsors un peu envahissants, ce qui ressemblait jadis au vernissage d'une gigantesque expo multimédia est devenu un peu moins convivial. Mais la ligne artistique toujours aussi ambitieuse et l'ambiance qui reste décontractée rendent la fréquentation du Sonar indispensable à quiconque s'intéresse à la musique actuelle.

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