Menu
Libération

Au vrai Chic new-yorkais

Article réservé aux abonnés
Le retour du groupe funky disco au Summerstage Festival.
publié le 17 juin 2000 à 1h33

Le soleil se couche à l'angle de la 75e rue et de la Cinquième Avenue, l'une des entrées du Park conduisant à la clairière où est installée depuis déjà quinze ans, la scène du Summerstage Festival. A voir l'assistance d'à peine quelques milliers de personnes, on se dit que Paris aurait su honorer autrement le retour de Chic, le groupe qui fit danser la planète à la fin des années 70 avec le Freak et Good Times.

Nouvel album? La promotion de ce concert gratuit a été inexistante, mais, fidèle à sa bonne humeur légendaire, Nile Rodgers est d'attaque. Veste blanche sur pattes d'éph' et platform-boots noires, dreadlocks et verres fumés, le guitariste confie avoir terminé un nouvel album du groupe, et l'on reconnaît Tony Visconti affairé à la console de mixage.

En 1982, ce dernier, producteur de quelques Bowie majeurs (The Man Who Sold The World, Young Americans, Low, Heroes, Lodger, Scary Monsters), avait reçu un coup de fil du maître lui demandant de se tenir près à entrer en studio. C'est Nile Rodgers, rencontré par Bowie dans un club, qui produira finalement Let's Dance, l'album du jackpot. Visconti fête donc cette année, sa réconciliation avec son rival, mais également avec la pop-star britannique - qu'il épaule actuellement en studio.

A 20 h 30, le groupe fait son entrée sur le Freak (C'est Chic). C'était en 1977. Bernard Edwards et Nile Rodgers après s'être fait refouler à la porte du Studio 54 étaient rentrés chez eux furieux, avaient branché leurs instruments, et écrit un hy