Musée de l'Armée
Hôtel national des Invalides, Paris VIIe.
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h.
Entrée: 38 F (28 F, tarif réduit).
Soixante ans après l'appel du 18 juin 1940, il n'existe toujours pas, dans notre pays, de musée de la France libre. En dépit des intentions affichées, les nouvelles salles du musée de l'Armée aux Invalides (Paris VIIe) - que Jacques Chirac doit inaugurer dimanche - ne combleront pas ce vide. Elles sont certes remar-quables, mais l'histoire des hommes et des femmes qui n'attendirent pas 1943 pour reprendre les armes contre l'Allemagne y est comme diluée dans une évocation plus vaste de la Seconde Guerre mondiale. L'appellation même de la nouvelle aile du musée - "Général de Gaulle, 2e guerre mondiale, la France libre, la France combattante" - témoigne du flou qui entoure le projet. Le général Bernard Devaux, directeur du musée, reconnaît qu'elle est "complexe". "Comment parler des Forces françaises libres (FFL), hors du contexte général?, se demande-t-il. Il fallait rendre le sujet compréhensible par les générations d'aujourd'hui."
Projet modifié. En janvier 1996, l'Association des Français libres, l'un des bastions du gaullisme historique, convainc un Jacques Chirac nouvellement élu de créer un musée consacré au général de Gaulle et à tous les soldats dissidents qui répondirent à l'appel du 18 juin. Très vite, le projet évolue. Il n'est plus question d'un nouvel établissement, mais d'une simple extension de l'actuel musée de l'Armée. Et son objet s'é