Pour fêter les dix ans de l'Espace Electra, la Fondation EDF a passé commande à James Turrell d'une oeuvre originale. Cette installation qui s'inscrit dans la série des "Wedgeworks" se présente sous la forme d'une grande pièce parallélépipédique sombre. Une fois à l'intérieur, on y découvre un rayon lumineux qui la coupe en diagonale, modifiant ainsi totalement la structure et la perception de l'espace. Lumière et sensations, donc, selon les thèmes qui dominent la démarche de cet artiste californien (né en 1943 à Los Angeles) depuis près de trente ans.
Parallèlement, sont exposées des gravures, des maquettes, une autre installation visuelle et sonore en forme de cabine téléphonique (Telephone Booth). Ainsi que des photos et dessins, dont ceux relatifs au fameux Roden Crater, oeuvre clef de Turrell sise dans le cratère d'un ancien volcan en plein désert d'Arizona et qui a fait l'objet d'un film, Passageways (réalisé par Carine Asscher et édité en vidéo par le Centre Pompidou et Paris-Musées).
Outre cet événement "James Turrell à Paris", l'artiste est présent avec trois oeuvres dans l'exposition "La beauté" en Avignon.
Comment travaillez-vous avec la lumière?
Je m'en sers comme matériau principal et le support sur lequel je travaille est la perception. Raison pour laquelle il n'y a ni objet ni image, ni pensée associative dans mes oeuvres. Alors que reste-t-il? Eh bien justement, l'examen, le spectacle de la lumière en tant que tel. Car elle n'est pas là pour révéler quelque chose