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Libération
Critique

Un homme et une femme dans le métro

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publié le 21 juin 2000 à 1h41

C'est l'histoire d'une fille (Audrey Tautou) et d'un garçon (Faudel), ensemble dans un compartiment de métro. Ils partagent le même signe astrologique et une inconnue prend l'initiative de lire leur horoscope. Ils se séparent mais, par un complexe jeu de chicanes romanesques, ils se retrouveront ailleurs, à la fin de la journée. Entre-temps, le film aura fait le détail des multiples coups du sort qui les feront se retrouver, traversant pour cela une demi-douzaine de petites histoires individuelles.

Laurent Firode, dont c'est le premier long métrage (mais dont les courts s'agençaient de la même façon), s'amuse à tricoter une ronde ludique de circonstances aléatoires, esquissant en arrière-plan le portrait d'un Paris à jamais marqué par le réalisme poétique des années 30. Cette visite pourrait évoquer les films français de Iosselianni, mais c'est plus volontiers à Claude Lelouch que l'on songe, s'amusant même à se remémorer tous les titres du cinéaste qui pourrait parfaitement s'appliquer à ce film-là: Hasards et coïncidences, Il y a des jours et des lunes, les Uns et les Autres... Tous fonctionnent et donnent une idée de l'univers poético-farfelu de Laurent Firode, où on croit beaucoup à l'influence des astres sur les humeurs des gens.

Il manque pour l'instant au jeune cinéaste le souffle nécessaire pour donner un peu d'élan à sa fastidieuse mécanique scénaristique: à mesure que les cercles narratifs s'élargissent, que les personnages et les digressions pullulent, le rythme et