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Libération

Putsch démocratique à la Cinémathèque

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Après l'élection surprise de Tacchella à la présidence, qui succédera à Païni à la direction de l'association?
publié le 22 juin 2000 à 1h43

Accaparé par le lancement de son film (Les gens qui s'aiment, dont la sortie est fixée au 5 juillet), c'est lundi prochain seulement que Jean-Charles Tacchella, nouveau président de la Cinémathèque française, devrait prendre possession de ses fonctions en s'adressant aux salariés de l'institution. D'ici là, son élection surprise (à l'unanimité), en lieu et place de Jean Saint-Geours, le président sortant, aura largement commencé d'agiter la galerie professionnelle. La Cinémathèque, financée par l'Etat, est en effet destinée à intégrer, en 2002, les locaux réaménagés de l'ex-American Center, à Bercy, aux côtés de la Bibliothèque du film et des Archives du film: et c'est ce grand projet de Maison du cinéma, politiquement sensible, qui semble à nouveau mis sur la sellette...

Défiance. En place depuis 1991, Saint-Geours avait publiquement fait savoir son intention de se représenter à la présidence de l'institution. Ce grand commis de l'Etat y a finalement renoncé, certains membres de l'association ayant manifesté le désir de voir une personnalité plus "indépendante" négocier la place de la Cinémathèque au sein de la Maison du cinéma. Même si des témoins affirment qu'il n'y a "pas eu de psychodrame" et que c'est moins le projet lui-même qui est mis en cause que la façon dont il a jusqu'a présent été conduit par les pouvoirs publics, il s'agit bien, donc, d'un vote de défiance adressé aux représentants de l'Etat. En l'occurrence: Jean-Pierre Hoss, directeur général du CNC, et Marc