Lio
En concert les 27 et 28 juin, au Réservoir, rue de la Forge-Royale, Paris XIè.
A l'approche de la quarantaine, Lio adopte une coupe garçonne. Pour la femme, sacrifier sa chevelure symbolise un état de rupture amoureuse ou de deuil. Dans le cas de l'ex-figure pop des années 80, il s'agirait plutôt de rompre avec le passé. Le personnage de Lolita fanée, s'il assure encore de beaux scores à l'Audimat, ne fait plus vendre de disques.
Pas "Toute nue". Quatre ans après les échecs commerciaux de Wandatta, album-concept accouché avec le parolier Boris Bergman, et de deux compilations, la reconversion s'amorce à travers un hommage à Prévert, Je suis comme ça. Soit une majorité de compositions originales du pianiste Philippe-Gérard estampillées des classiques les Feuilles mortes, Je suis comme je suis (Prévert-Kosma), Embrasse-moi (Prévert-Wal-Berg). Manque à l'appel "C'est l'amour qui m'a faite, un poème que j'avais rebaptisé Toute nue tellement il me correspond: "C'est l'amour qui m'a faite/ Je suis née toute nue/ Je vis comme je suis née/ Je suis née toute petite/ Si j'ai grandi trop vite/ Jamais je n'ai changé..." Mais personne ne nous a dit qu'une musique avait déjà été déposée... Jo Warfield ne nous a pas donné l'autorisation de recomposer dessus. Il m'a cassé mon rêve. Ça, Prévert ne l'aurait pas accepté".
Simplicité. Lio affiche une volonté double de s'inscrire dans la lignée d'interprètes prestigieux et de s'en distinguer aussitôt. "Prévert, c'est de la poésie populaire. Elle