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Libération

Bouche-trous

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publié le 28 juin 2000 à 1h50

On aura donc remarqué que, contrairement à une coutume enracinée, les films français sont de sortie cet été: d'une part pour espérer faire aussi bien que la Dilettante de Pascal Thomas qui, au coeur de l'été 99, fit un succès public (400 000 entrées), d'autre part, et conséquemment, pour conjurer les massacres de septembre 1999, où 18 films français se marchèrent sur les pieds sans qu'aucun n'attire les populations, à l'exception notable de Ma petite entreprise de Pierre Jolivet. Mais il semblerait que cet effort estival se fasse de nouveau dans une ambiance "bouge de là" qui risque de susciter un maximum de tôles froissées. Car les prétendues sorties de l'été sont en fait des sorties de juillet: 23 films français à l'affiche entre le 5 et 26. Avec une apogée qui frise la manif les 12 et 19 juillet puisqu'en moins de quinze jours il faudra à la fois assimiler des premiers films (comme le Coeur à l'ouvrage de Laurent Dussaux ou Exit d'Olivier Mégaton), des gros machins (Amazone de Philippe de Broca avec Belmondo et Arielle Dombasle), des films d'auteurs en odeur de Cannes (les Destinées sentimentales d'Olivier Assayas) ou des petits productions discrètes (Banqueroute d'Antoine Desrosières). N'en jetez plus, la salle est pleine! D'autant que dès le 12 juillet, l'artillerie lourde du cinéma américain, pas vraiment intimidé, pilonne en force avec The Patriot de Roland Emmerich, megafresque sur la guerre d'indépendance américaine avec Mel Gibson et, le 26 juillet, c'est le non mo