Le 8e Festival annuel de Yokohama, organisé par Unifrance Film (avec le soutien de la mairie de Yokohama, du Centre national du cinéma et du ministère français de la Culture), était présidé par Jean-Jacques Beineix. Il entraînait dans son sillage, sous une pluie incessante, une nombreuse représentation du cinéma français, dont Charlotte Gainsbourg, Olivier Assayas, Karin Viard, Lou Doillon, Régis Warnier, Agnès Jaoui, etc.
L'enjeu est de taille: le Japon est, hors d'Europe, le premier marché à l'exportation du cinéma français (près de 40 millions de francs en valeur, 10 % des recettes du cinéma français dans le monde et 2 % à 3 % des parts du box-office local).
Populaire. Vingt films (Une affaire de goût, Voyages, le Goût des autres, la Veuve de Saint-Pierre, Drôle de Félix, Haut les coeurs, Harry un ami qui vous veut du bien...), et sept courts métrages, étaient présentés, du 22 au 25 mai, dans la salle du Pacifico (1 400 places) sur la baie de Yokohama. Le public était au rendez-vous, avec quelque 20 000 spectateurs payants, et tous les réalisateurs ou comédiens présents y sont allés de leur hommage à un pays où "on vous juge sur le film, pas sur ce que vous avez fait avant, ni sur votre image publique" (Gérard Jugnot).
Côté commercial, le tableau est moins rose. Manque de connaissance du marché et prix trop élevé des droits pour distribuer les films: tels sont les griefs des professionnels nippons. Critique qu'Andrzej Zulawski reprend à son compte: "Les Français font la même