Berlin de notre correspondante
Les amateurs de techno qui trouvent la Love Parade (1) trop monstrueuse, trop dévoyée par le business, trop attrape-touristes, trop kitsch ou trop ennuyeuse, ont quand même rendez-vous aussi à Berlin ce samedi. Départ : 14 heures. Non pas au Tiergarten, le grand bois central de Berlin qui menace d'être encore une fois massacré par le déferlement de plus d'un million de ravers. Mais au Bunker, l'énorme cube de béton laissée en vestige par les nazis, qui servit de club underground dans les folles années qui suivirent la chute du Mur, avant d'être fermé en 1996 pour non-conformité aux normes de sécurité. De là partira pour la quatrième fois une contre-parade, initialement baptisée Parade de la haine (Hate Parade) et entre-temps devenue Fuck Parade. "Le nom prêtait à confusion", explique Martin Kliehm, 32 ans, l'un des principaux organisateurs, plus connu sous son nom de DJ, Trauma XP. "Nous devions sans cesse assurer que non, nous n'avons pas la haine. Maintenant, les gens comprennent d'eux-mêmes que Fuck Parade, ça ne veut pas dire qu'on baise sur notre défilé."
28 chars. Lancée en 1997 par un petit groupe de gabber, les purs et durs de la techno, cette parade alternative n'a attiré au début que quelques centaines, puis quelques milliers de puristes, autour de quelques camionnettes rafistolées tant bien que mal. Cette année, pour la première fois, elle pourrait bien sortir de la confidentialité. Pas moins de 28 chars s'y sont annoncés. Aux gabber d