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Libération
Critique

Bienvenue à JulesVerneland

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publié le 13 juillet 2000 à 3h05

Quatre manifestations rappellent au passant que Nantes est la ville natale de Jules Verne. Une cinquième, sous le titre de Jules Verne écrivain, ouvrira le 16 septembre et complétera cet ensemble. Né en 1828 dans une famille nantie, l'auteur de Vingt Mille Lieues sous les mers devait reprendre à son compte l'étude d'avoué tenue par son père; la littérature en décida autrement. La ville a donc décidé de célébrer le 172e anniversaire de sa naissance. Pourquoi attendre un compte rond avec un personnage que les calculs compliqués n'ont jamais embarrassé?

Nantes est aussi la patrie d'Anne de Bretagne, d'Aristide Briand, de Jacques Demy et du général Cambronne, célèbre pour ses bons mots. La richesse de ce terroir culturel augure donc de quelques festivités bienvenues. En attendant, rendez-vous aux amateurs de machines en tous genres (Vision machine), de taxinomies fantaisistes (Classifiction), de périples imaginaires (Voyages extraordinaires) et de découvertes scientifiques non dûment certifiées (Le Roman de la science).

Utopie. Le premier rendez-vous est le seul qui s'annonce ouvertement artistique, en ouvrant l'imaginaire vernien sur celui des peintres et des architectes. Tout l'intérêt - discutable - de l'exposition tient dans son accrochage. Lars Spuybroek, de l'agence rotterdamoise Nox, a conçu à l'aide de plans inclinés, de vases clos et de corridors sans issue un labyrinthe supposé égarer le

visiteur au milieu d'oeuvres qu'aucune chronologie ni accointance formelle ne prédisp