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Libération
Critique

Cendrillon menée à la baguette

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Version réduite et charmante de la «Cenerentola» de Rossini.
publié le 14 juillet 2000 à 2h16

La Cenerentola, version

Melodramma giacoso en deux actes, livret de Jacopo Ferretti, orchestration de Jonathan Dove.

solistes de l'Académie européenne de musique.

Dir mus. Laurence Equilbey.

Ms en sc. Claude Buchwald

Les 15, 18, 20, 22, 23 et 26 juillet à 21h30 au Théâtre du Grand St-Jean d'Aix-en-Provence.

En direct sur France Musiques,

le 21 juillet à 20h.

La veille, le bus des festivaliers était resté immobilisé au pied de la Rotonde. A une heure de la représentation il pleuvait encore des cordes sur Aix-en-Provence, et la première de Cenerentola dut être annulée. Ce soir, malgré un reste de crachin, le bus file à travers la campagne, en direction de la Bastide du Grand St-Jean, troisième scène du Festival inaugurée l'an dernier par la fantastique Flûte enchantée signée Braunschweig.

Après avoir sacrifié à Mozart (Cosi Fan Tutte), et au baroque (le Retour d'Ulysse en sa patrie de Monteverdi), il restait à Stéphane Lissner à poursuivre la troisième tradition de la manifestation, celle du bel canto. Comme à propos de Mozart, la question se repose de savoir s'il est possible d'offrir à un public qui a découvert ici les plus fameuses «belcantistes», un Rossini donné par les jeunes voix de l'Académie européenne de musique?

Le pari d'une Cenerentola de poche a été proposé à Laurence Equilbey, fondatrice et directrice du remarquable Choeur Accentus, qui fait ici ses débuts de chef d'orchestre lyrique, et à Claude Buchwald, metteur en scène applaudie à Avignon pour ses Novarina.

Opéra lisib