«Tina Modotti et la Renaissance mexicaine, 1923-34»
à l'Espace Van-Gogh, Place du Docteur-Félix-Rey, Arles. Exposition présentée dans le cadre des Rencontres internationales de la Photographie, jusqu'au 20 août. Renseignements: 04 90 96 76 06.
Livre homonyme, avec une présentation de Patricia Albers, Karen Cordero, Sam Stourdzé édité chez Jean Michel Place-Photo: format 120x170mm, 117 pages, 90 illustrations. Prix:70 F.
L'une des photos les plus connues de Tina Modotti, exposée (avec plus d'une centaine d'autres) à l'Espace Van-Gogh cet été, représente une Mexicaine portant un drapeau rouge. Datée de 1928, elle témoigne de la radicalisation politique de celle qui fut, dans les années 20, à la fois l'amante, le modèle et l'émule d'Edward Weston. Un temps actrice à Hollywood, la belle Italienne avait entraîné le photographe américain hors des liens conjugaux et des frontières nationales. Dans la lumière de Mexico, il a fait d'elle des nus éblouissants, tandis qu'elle se lançait dans une appréhension professionnelle de l'objectif à son propre compte.
Activisme. Lorsque Tina Modotti fixe l'image de «la femme au drapeau», cependant, Weston est déjà, depuis deux ans, retourné aux Etats-Unis. Elle a 32 ans. Liée aux peintres muralistes (Guerrero, Orozco, Rivera, Siqueiros), elle s'est, elle, de plus en plus investie dans la représentation de la réalité sociale mexicaine, collaborant à l'hebdomadaire communiste El Machete, et approfondissant un activisme politique pour lequel elle va bi