Washington
de notre correspondant
Le «roi de l'horreur» fait peur à ses éditeurs. Stephen King, l'auteur de Shining, Carrie et autres best-sellers, récidive. Il offre lundi sur son site (1) le premier chapitre d'un nouveau livre, The Plant, sans passer par son éditeur habituel Simon and Schuster. En mars, une nouvelle de King, Riding the Bullet, avait été offerte sur le Web, mais en coproduction avec sa maison d'édition. Cette fois-ci, King fait tout, tout seul, depuis sa retraite du Maine. Il s'engage à publier sur son site les deux premiers chapitres de The Plant, présenté comme un roman épistolaire, soit environ une quarantaine de pages imprimées, l'un le 24 juillet, l'autre le 24 août.
«Imprimez». Après, raconte King citant The Turtles (groupe phare des sixties), «cela dépend de "You baby, nobody but you"». Chaque lecteur devra verser 1 dollar pour pouvoir lire la suite et King continuera à écrire seulement si 75 % de ses fans paient pour télécharger les deux premiers chapitres. «Mes amis, nous allons devenir le pire cauchemar du big business de l'édition, sans colle ni papier. Même pas de livre numérique, pas de cryptage compliqué, vous voulez imprimer, allez-y», poursuit le trublion. Est-ce que cela va marcher?, se demande Stephen King. «Mes enfants, qui en savent plus sur le Web que moi disent "aucune chance", mon comptable, un gars vraiment dur en affaires, me dit que oui. Tout ce que je sais, c'est que j'ai une bonne histoire à raconter et que si vous me payez, vous la